Quel que soit le métier exercé ou le projet porté, les professions libérales et les auto-entrepreneurs ne sont pas les profils les plus sûrs pour les établissements prêteurs. Des finances et des revenus gérés par soi-même, une possibilité que la clientèle s’essouffle ou que le projet avorte… Les banques identifient plus de risques chez les auto-entrepreneurs ou les professions libérales, si bien qu’il est plus difficile pour eux d’obtenir un prêt immobilier. Mais cela n’a rien d’impossible s’ils disposent d’un bon projet immobilier et d’un dossier solide. Voici quelques astuces pour obtenir le meilleur prêt immobilier pour les auto-entrepreneurs et les professions libérales.
Deux profils différents, mais certaines conditions similaires requises
Tout d’abord, il est important de savoir que même si ces deux statuts font partie des profils qui plaisent moins aux banques, ils ne sont pas tout à fait traités de la même manière. Quoi qu’il en soit des conditions propres à tous les profils d’emprunteurs sont requises.
Comme pour les salariés en CDI, ce que les banques regardent en premier, c’est la manière dont les revenus de l’emprunteur sont gérés. Il n’est évidemment pas conseillé d’être régulièrement à découvert et il vaut mieux justifier d’un apport. Il garantira que vous gérez bien vos finances et que vous avez des liquidités à apporter à la banque.
Deuxièmement, la banque analyse le taux d’endettement qui représente la capacité financière de l’emprunteur à rembourser son prêt. Il est estimé en pourcentage et pour que les banques accordent l’emprunt, il ne doit généralement pas excéder les 30 %. Ce taux est plus difficile à calculer pour les professions libérales et auto-entrepreneurs, car des dettes fiscales et sociales doivent être intégrées à l’équation.

Obtenir un crédit immobilier en tant que profession libérale
Une autre notion importante va rentrer en compte dans l’obtention du prêt pour les professions libérales ; c’est la temporalité. En effet, les médecins, les avocats, les notaires, les architectes… doivent justifier d’une certaine ancienneté pour que les banques puissent évaluer la stabilité de leur situation comptable sur plusieurs années d’exercices. De plus, les banques souhaitent généralement une preuve que les professions libérales aient exercé leur métier depuis au moins deux années pleines (cela peut aller jusqu’à trois ans selon les établissements et les profils). Pour les travailleurs indépendants qui ont le statut SELAS (Société d'exercice libéral par action simplifiée), les banques réclament alors comme preuve les déclarations 2035 pour les deux années consécutives.
Hormis cette garantie d’un minimum de temps à exercer la profession, les banques demandent aussi de nombreux justificatifs pour vérifier la situation financière du futur emprunteur :
- Les relevés bancaires des six derniers mois
- Les différents avis d’imposition
- Les différents tableaux d’amortissement des crédits en cours
Emprunter quand on est auto-entrepreneur
Comme pour les professions libérales, la temporalité est importante pour que le prêt immobilier soit accordé aux auto-entrepreneurs. Ils doivent généralement justifier de deux, voire trois ans d’exercice, tout simplement parce que beaucoup d’entreprises ne passent pas ce cap. Après trois ans d’exercice, les banques estiment qu’une bonne clientèle a eu le temps de se former et que les revenus du chef d’entreprise commencent à être plus importants. Elles sont alors certaines que l’emprunteur réussira à s’acquitter de ses mensualités.
Le secteur d’activité est aussi un élément qui rentre en jeu. Si le marché est positionné sur un secteur concurrentiel, les banques auront tendance à moins se mouiller.
Mais le critère principal reste la bonne activité de l’entreprise. Les auto-entrepreneurs doivent justifier d’un bilan positif, d’une croissance régulière et de belles perspectives d’évolution ; amélioration du rendement, hausse du chiffre d’affaires… Sans une situation actuelle stable et un avenir prometteur, peu de chance de décrocher l’emprunt.
Cependant, si tous ces signaux sont au vert, il sera tout de même extrêmement compliqué pour l’auto-entrepreneur de décrocher un prêt immobilier s’il ne justifie pas d’un apport. En effet, un apport d’au moins 10 % de la valeur du bien garantie aux banques que l’emprunteur peut se permettre d’épargner.
Pour finir, les banques demanderont aussi les mêmes justificatifs que pour les professions libérales (les six derniers relevés bancaires, avis d’imposition…).
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